ARS TENEBRIS
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Les "Catacombes de Paris" est un lieu où l'on peut contempler l'implacabilité de la condition humaine dans toute sa splendeur. Une multitude de crânes et ossements humains tapissent les murs de ces galeries sombres et le tout appelle à l'humilité. Tous se ressemblent, pas d'épitaphe, pas de décoration, ni message personnel, c'est l'anonymat le plus total, tout ce qui reste de milliers de vies, pas grand-chose. On en oublie presque ce que c'est en se laissant prendre par l'ornementation abstraite de l'ossuaire dans son ensemble.

La méditation sur la mort dans certaines traditions spirituelles est un thème essentiel parce qu'elle touche à la racine de l'illusion primordiale, l'identification avec le "je" que nous croyons fixe, personnel et si possible indestructible.

Parfois, dans les monastères en Thaïlande, lorsqu'un membre de la communauté meurt, la dépouille n'est ni enterrée, ni passée à la crémation, mais exposée aux yeux de tous pendant quelques temps, afin de prendre conscience de l'impermanence de notre condition. C'est un peu "hard" pour nous vu de l'occident où la mort est taboue, mais c'est certainement efficace.

Dans la tradition tantrique en Inde, les yogis méditent sur les lieux de crémation afin de pénétrer les mystères de l'existence et atteindre la libération intérieure.
Les amateurs d'atmosphère gothique seront servis, regrettant seulement de ne pouvoir l'explorer de nuit sans visiteur. Même après être remonté à la surface, une impression d'être suivi peut subtilement se manifester, comme si ces milliers d'orbites creux ne l'étaient pas tant que ça...
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