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ARS TENEBRIS
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La Danse Sacrée des Démons de la Chair

La Danse Sacrée des Démons de la Chair

La Magie Sexuelle sur la Voie de la Main Gauche est un territoire aux confins du monde connu, où toutes les conventions sont inversées, et où l’extase sexuelle en tant que puissance d’éveil est révélée. “Demons of the Flesh” ou Les Démons de la Chair est incontestablement La bible de la Magie Sexuelle sur la Voie de la main gauche, le guide le plus complet sur le sujet, dont les auteurs à la réputation sulfureuse, Nikolas et Zeena Schreck incarnent les principes. Cet article n’a pas pour vocation de vous donner un compte rendu détaillé du contenu, ce qui demanderait d’y consacrer une série d’articles. Il s’agit plutôt de donner les principes et pratiques de base explorés par les auteurs, et d’extraire l’essence de cette voie mystérieuse. Ils ont écrit ce livre pour affirmer la véritable connaissance du Vama Marga, en pratique et en théorie, mais aussi, pour recadrer les idées fausses, les interprétations foireuses, les inexactitudes du Tantra nouvel âge et toutes les dérives ayant frelaté le poison sacré pour le rendre inopérant. Telle la main gauche de Kali armée d’un sabre sanguinolant, ils tranchent les têtes, élaguent la jungle, et on y voit tout à coup plus clair. Plus clair, ne signifie pas pour autant totalement accessible et complaisant, ce livre ne s’adresse pas aux amateurs en quête de sensations émoustillantes. Cette voie n’est pas pour tout le monde, comme ils nous le rappellent, elle est même élitiste, ne vous en déplaise.

Vous n’y trouverez pas de formules toutes faites à répéter en mode perroquet, ni de descriptions de rituels à reproduire (bien que les principes et but des rituels soient décrits et minutieusement expliqués), ce n’est pas un livre de recettes pour manifester vos fantasmes érotiques mais une étude approfondie du Tantra de la Main Gauche dans tous ses aspects initiatiques. Ce n’est pour autant pas une encyclopédie pour les occultistes de salon, c’est bien un guide pratique (A crash course), et sans expérience charnelle, point de salut, les portes d’accès à une vision transcendante et transformation démonique vous resteront fermées, nous disent-ils. Plus qu‘un guide « How-to », Demons of the Flesh est davantage orienté vers l’exploration du « Why-to » de la question.

Les Schreck insistent sur la grande différence, existant entre les plaisirs sexuels conventionnels aussi extatiques soient-ils, et la sexualité exacerbée comme véhicule de magie et d’initiation authentique, noyau de la Voie de la Main Gauche. L’état de conscience altérée atteinte dans la pratique du Vama Marga est un mode de vie sacré, la danse chaotique de deux opposés attirés magnétiquement l’un vers l’autre. Les niveaux d’intensité de décharge de l’énergie érotique n’est en rien comparable avec le sexe conventionnel, son dessein est un état de déification du soi, libéré des conditionnements, de toute forme d’oppression et de tabous. Il ne s’agit pas de quitter une autorité pour en retrouver une autre sous la forme d’un gourou, ou d’un dogme rigide, mais de prendre pleine responsabilité de son évolution, en embrassant tous les aspects de la réalité, des plus sublimes aux plus exécrables. Tout cela ne se fait pas sans une attitude de défiance vis-à-vis des conventions sociales de la culture où l’on vit, mais attention (!) pas dans un sens de rebel adolescent rejetant la société et toute forme d’autorité pour satisfaire un égo immature. Défier ses propres tabous et limitations, se libérer de la mentalité du mouton, et oser sauter dans le vide de l’inconnu, est un acte de transcendance avec pour but unique de provoquer une transmutation intérieure profonde et radicale.

Officiellement originaire de l’Inde antique, sans pour autant s’y restreindre, le Vama Marga, semble particulièrement adapté à l’Age de Fer du Kali Yuga actuel, âge sombre où la corruption des valeurs, la cupidité, et l’ignorance générale dominent. Une situation exceptionnelle, fait appel à des moyens exceptionnels, soigner le mal par le mal semble être l’unique remède. Les philosophies et religions ascétiques de la Voie de la Main Droite basées sur l’abnégation, la bienveillance et la répression des instincts ne sont d’aucune utilité dans un monde où seul l’esprit féroce du Guerrier ou plus exactement de la Guerrière féminine démonique est assez puissant pour triompher.

Embrasser le chaos d’un monde en désintégration, ce spectacle illusoire (Maya) émanant de la vulve de Kali La Noire, telle pourrait être la devise du Tantrika moderne.

La puissance d’Eros dans toute sa splendeur née de la flamme du désir exalté, reprend son statut de divinité dans l’union sexuelle de la via sinistra, dans le corps lui-même. Malgré ses contradictions apparentes dans l’étude de symboles et principes de magie sexuelle issus de différentes cultures, Demons of the Flesh affirme un phénomène universel, intégré à la conscience humaine et à la sexualité.

Le Vama Marga n’est pas une science de l’orgasme, supposé être l’unique point de focus de la magie sexuelle la moins sophistiquée. Si c’était le cas pourquoi écrire un livre entier sur le sujet ?

Ce livre est lui-même une œuvre de magie sexuelle, qui dans la coalescence de deux énergies érotiques polarisées, celles des deux auteurs, ont créé une troisième entité démonique.  

 

Les circonvolutions serpentines de la Shakti

 

« L’essence de la Voie de la Main Gauche est la transformation de la conscience humaine en conscience divine par la manipulation des courants sexuels des corps physiques et subtils par le biais de rites érotiques. Cet éveil est réalisé par une discipline de contrôle physique et mental, de rites sexuels, de dépassement des tabous, et l’exaltation du Féminin. »

Demons of the Flesh, livre une étude détaillée des pratiques orientales du Vama Marga et cela ne signifie pas que la culture indienne d’où émane ce courant soit exempt de moralité dualiste, ou de misogynie, bien au contraire, le système des castes, l’idée de pureté et de condition inférieure de la femme (la naissance d’une fille est considérée comme une plaie) étant profondément ancré dans les consciences.

Le Tantra de la Voie de la Main Droite est basé sur le même principe d’union des opposés que la Voie de la Main Gauche mais utilise des moyens politiquement corrects dans le but de la libération (Moksha) où la conscience individuelle se fond dans la conscience suprême (Bhraman) avec pour conséquence une désintégration de l’identité personnelle. Renoncement, discipline, purification morale et physique sont les pratiques de cette voie dualiste renforçant le bien fondé de l’organisation sociale traditionnelle.

Par contraste, le Tantrika de la Voie de la Main Gauche, choisit la voie de la vénération de la Femme en tant que principe créateur (Shakti), par des moyens antinomiques dans le but d’incarner la conscience divine et devenir co-créateur de la réalité. La maîtrise par le Shakta de cette force magique lui confère une toute puissance, voire l’immortalité de son essence. Pour parvenir à ses fins, l’adepte doit surmonter, entre autres, les obstacles de la peur, de la jalousie, de la colère, et de l’envie. Il ne s’agit pas en effet de laisser libre cours à toutes ses pulsions et instincts sans contrôle, ni de les réprimer dans un puritanisme masochiste, mais d’en devenir le maître.

La Shakti appelée aussi Kundalini est une puissance lovée dans le corps subtil de tout être humain au bas de la colonne vertébrale et ne devient active qu’une fois éveillée par un choc psychique ou une discipline, lorsqu’elle commence son ascension le long des chakras jusqu’au sommet de la tête. Ces notions sont communes aux deux voies de la Main Gauche et de la Main Droite, seuls les moyens et le but ultime diffèrent.

Considérée comme une voie fulgurante, la voie sinistre est exigeante et pleine de dangers, et est souvent décrite comme « marcher sur la lame du rasoir ».

Le principe féminin démonique n’a rien à voir avec l’image romantique de la mère nourricière et soumise à ses devoirs d’épouse et de mère. Ce n’est pas non plus à rapprocher du féminisme dont les revendications sociales sont très éloignées du mystère terrifiant et de la puissance spirituelle chaotique que représente la Shakti.

La Shakti n’est pas non plus un potentiel uniquement intégré au système psycho-physique de la femme, c’est une force universelle aussi bien présente en l’homme qu’en la femme. Lors des rituels de magie sexuelle, l’homme et la femme y participant (ou les partenaires de même sexe), doivent tous deux maitriser l’énergie de la Shakti dans le but d’atteindre un état de conscience altéré. Le Vama Marga ne constitue pas pour autant une justification de l’égalité entre l’homme et la femme, mais est basé sur la reconnaissance des différences profondes entre le masculin et le féminin. En effet, la conjonction alchimique des opposés réalisée en soi par la pratique de la Magie Sexuelle de la Voie de la Main Gauche, donne naissance à l’androgyne intérieur, Godhead bisexuel, source de gnose et d’extase sexuelle perpétuelle au sein de la conscience.

Bien que paradoxalement Demons of the Flesh soit un livre, il y est bien précisé qu’une initiation authentique ne peut-être provoquée ou comprise à travers la lecture d’un livre mais nécessite l’instruction personnelle d’un Tantrika confirmé.

Cela étant dit, Nikolas et Zeena Schreck nous mettent en garde contre une interprétation du Vama Marga comme une « tradition orientale » aux préceptes figés. Il ne suffit pas de l’étudier ou de la pratiquer religieusement pour en cueillir les fruits. C’est avant tout un espace de liberté inconcevable où l’intellect rigide se noie, où la moralité est obsolète, où les pratiques évoluent et n’appartiennent ni à une culture, ni à une époque, et où la créativité d’un esprit alerte, éveillé, est essentielle.

Le sacrement du sexe extraordinaire

Pour en venir au cœur du sujet, et satisfaire la curiosité de ceux attirés par les délices sensuels les plus échevelés et leurs perspectives transcendantes, il faut bien sûr aborder la pratique des rituels magico-sexuels, ce que Nikolas et Zeena Schreck ne manquent pas de faire.

De nombreuses techniques ont été développées, le sont toujours, au niveau individuel et collectif et les effets de telles pratiques ne peuvent être vraiment compris que de celui qui les vit dans sa chair et dans sa conscience.

« L’adepte du courant sinistre transforme alchimiquement les propriétés naturelles du désir sexuel en outils précis visant à une expansion de la conscience. …le désir intense a la capacité d’aiguiser l’attention, ralentir la notion de temps, provoquer des flashs de pensées inspirées, et augmenter radicalement l’énergie, entre autres phénomènes neurophysiologiques. Le magicien de la Voie de la Main Gauche extrait ces qualités utiles du désir de la sphère de l’existence exclusivement charnelle, pour les transposer dans le domaine de l’être démonique. »

« L’adepte de la Voie de la main gauche s’empare de la clarté aigue induite par le désir, la prolonge au maximum, et la dirige consciemment vers un but initiatique. »

 

Parmi les principes essentiels des rituels de magie sexuelle, on retiendra, la capacité de maintenir une excitation sexuelle prolongée sans pour autant céder à la décharge de l’orgasme physique, dans le but de favoriser l’accès à une conscience orgasmique, clé de l’utilisation de l’énergie sexuelle à des fins magiques. La consommation de fluides sexuels, masculin et féminin (amrita fluide sexuel féminin, appelé aussi élixir d’immortalité) et sang menstruel (Vinum Sabbati), ou de réabsorption du sperme sacrifié sont des pratiques visant à transmuter les essences subtiles de ces fluides pour une transformation de la conscience.

Mais l’un des préceptes centraux de la pratique de la Voie de la Main Gauche est celle de briser les tabous.

 

Et bien sûr, dans ce domaine, les Aghoris en Inde sont de loin les plus aguerris. Leur pratique de copulations nécromantiques au beau milieu des cadavres en décomposition, et leur consommation de chairs humaines, d’urine et d’excréments confirment leur orientation radicale vers le sinistre. Mais ces pratiques n’ont pas la connotation « satanique » classique qu’on pourrait leur attribuer. Le dépassement des tabous les plus absolus est un levier puissant sur la voie du Vama Marga, un catalyseur visant à se libérer des conditionnements et provoquer un changement de conscience par delà le bien et le mal, au-delà du domaine connu de la conscience ordinaire. Il est à noter que ces rituels extrêmes ne sont pas des pratiques à répéter, mais font généralement l’objet d’un rite de passage, ou initiation provoquant un changement de conscience irrévocable en une fois.

« Celui qui mène le Tantra jusqu’à son degré ultime, comme tout réel pratiquant le doit, peut seulement finir comme un paria scandaleux. »

L’arsenal des technologies de la chair en Occident

Nikolas et Zeena Schreck évoquent ensuite dans le détail les pratiques de la Magie Sexuelle sur la Voie de la Main Gauche en occident dans le cadre du renouveau magique moderne en particulier au sein d’organisations occultes telles que Fraternitas Saturni, l’Ordo Templi Orientis (Theodor Reuss), et de figures célèbres telles que I. Gurdieff, H.P Blavatsky, P. B Randolph,  Maria de Naglowska, Rasputin et bien sûr sans oublier l’incontournable éminence qu’est Aleister Crowley et son fameux « Babalon Working ».

Crowley était-il à l’ouest ?

Aleister Crowley reste une référence dans le domaine de la magie sexuelle, du fait de ses écrits et de sa réputation à aller consciemment à contre courant des dictats de la société, et des conditionnements personnels, principe essentiel de la Voie de la Main Gauche. Cependant, nous indiquent les auteurs, sa pratique frénétique quotidienne de rituels de magie sexuelle dans des excès dépassant l’imagination, ne semble pourtant pas avoir porté ses fruits.

« Selon nous, il suffit de lire ses journaux monotones avec leur incessant misérabilisme, ennui et dépit insensé que malgré toutes ses revendications d’avoir atteint des degrés d’initiation surhumain, Crowley reste une personne non éclairée, un esclave de ses compulsions, se débattant d’un schéma désespéré à l’autre. Si la Libération est le but ultime de l’initiation érotique de la Voie de la Main Gauche, alors tous les efforts pansexuels ardus de la Bête semblent avoir raté leur cible. »

La voie de la main gauche étant par définition la voie de la Femme, la misogynie invétérée de la bête 666, pour qui la femme était un « mal nécessaire » renie la dignité de la Shakti pour en faire un simple outil d’accès à des états de conscience supérieurs, un portail oraculaire servant à des fins prophétiques. Ses scarlet women souffre-douleurs successives, ne semblent pas avoir non plus transcendé quoi que ce soit, la plupart ayant fini en psychiatrie. Pour Crowley, la fascination se trouvait davantage dans la dévotion phallique et en particulier le sacre de son propre sperme dont il vantait sans complexe les vertus magiques. D’où l’importance de rituels de sodomie avec des partenaires masculins qu’il jugeait plus à même d’atteindre les sommets de transcendance les plus élevés.

La pratique en solitaire
« Chacun doit trouver son propre chemin pour incarner le courant sinistre dans le temple aux neuf portes qu’est le corps ».
Bien que ce ne soit pas ce que l’on a en tête quand on pense à la magie sexuelle, la pratique autoérotique est indispensable et contrairement aux idées reçues, elle n’est pas l’apanage des débutants. C’est en effet, le meilleur moyen de maîtriser les techniques orgasmiques prolongées, d’explorer la relation entre la conscience et le corps, à travers la concentration, visualisations et mantras ou formulations, afin de connaitre ses limites et de les dépasser. Des pratiques psychiques existent où un incube/succube est créé progressivement par visualisation de plus en plus détaillée, et le développement des sens subtils jusqu’à vivre une expérience réaliste de magie sexuelle avec un partenaire psychique. De plus, les auteurs nous rappellent fort justement que la Voie de la Main Gauche est une voie individuelle, voire fondamentalement solitaire, où l’indépendance la plus farouche est recherchée.
La pertinence de l’orgie
« Pour le magicien, le goût de la liberté absolue accessible par le biais de l’orgie magico-sexuelle peut potentiellement révéler et transformer des couches insoupçonnées de la psyché, ouvrant sur de nouvelles possibilités de création de soi, d’identité, que d’autres formes d’union sexuelle peuvent occulter. »

Depuis les traditions orgiaques et dionysiaques antiques, en passant par le sabbat des sorcières, jusqu’au orgies mondaines du monde moderne, l’orgie est visiblement un moyen de transcender les conditionnements les plus profondément ancrés dans l’inconscient. Elle semble avoir aussi un rôle quasi thérapeutique par l’exultation des instincts dans une promiscuité sexuelle extrême jusqu’à permettre au participant de « s’oublier » et finalement se libérer d’une vision étriquée. Nikolas et Zeena Schreck ne réfutent pas les bienfaits de la sexualité de groupe mais insistent sur la difficulté de faire un travail de magie sexuelle et initiatique au sein d’une organisation. En effet, les niveaux de conscience et motivations sont très inégales entre les membres de tels groupes, et il est extrêmement difficile d’avoir un groupe de participants homogène résonnant au diapason exigeant d’un rituel de magie sexuelle de la voie sinistre. Sans parler, nous disent-ils de la nécessité d’une attirance physique et psychique entre les différents partenaires, difficile à maitriser dans un tel contexte. C’est, nous disent-ils pour cette raison que la plupart des loges et ordres ont renoncé à de telles pratiques, la cohésion d’un groupe de pratique occulte étant un défi suffisant. Ils préconisent éventuellement de constituer un groupe intime pour expérimenter efficacement en toute liberté et en toute confiance. Les rituels de magie sexuelle en groupe ont généralement pour but d’effectuer un changement dans la réalité extérieure par l’affirmation d’un concept, comme par exemple l’anéantissement d’un ennemi à la pratique de la voie de la main gauche, ou l’initiation de nouveaux participants. Il s’agit de profiter de la puissance de l’énergie sexuelle générée au même moment dans un but commun par plusieurs individus dans une cohésion sexuelle.

Le BDSM dans la magie sexuelle

A la base, les pratiques de BDSM ne visent pas à une transformation intérieure, mais existent pour réaliser les fantasmes de ceux qui trouvent leur plaisir dans une sexualité « déviante ». Le plaisir dans la douleur, la domination et la soumission, un décorum spécifique, les codes de conduite et les rites de passages constituent un monde intense où le sexe se fait mystère et n’est pas sans similitude avec la Voie de la Main Gauche. Cependant, la comparaison s’arrête là, le BDSM n’est pas une pratique magique en soi. Le BDSM est cependant utilisé comme un outil dans la magie sexuelle. En effet, la grosse dose d’endomorphines générée par l’excitation sexuelle mêlée à la douleur extrême, est favorable à l’accomplissement d’opérations magiques. Le (la) dominant considère par exemple que la (le) soumise est la réalité « Maya » personnifiée qu’il altère à son gré, ou qu’elle représente un aspect de sa psyché qu’il souhaite transformer. Elle peut aussi faire office d’oracle, du fait de l’endurance de la dichotomie plaisir/douleur.  La soumise quant à elle utilise le dominant pour atteindre des états de conscience autrement hors d’atteinte, une liberté inconcevable au plus profond de son être.

« Ce processus de libération totale par le biais du bondage est le secret déconcertant de la magie submissive. 

Article écrit par Nathalie Le Doeuff