Quand Halloween approche, la fréquentation des cimetières s’impose pour conjurer les esprits de l’au-delà et méditer sur la puissance du royaume des ombres. La nécromancie reste la science du contact avec les morts dans un but divinatoire ou pour demander de l’aide à ceux qui connaissent les secrets inaccessibles au commun des mortels. Contrairement à beaucoup de cultures exotiques, le culte des ancêtres n’est plus pratiqué en Europe d’autant plus que les rapports familiaux sont biens souvent compliqués et conflictuels. Le décès d’un parent est même parfois un soulagement pour l’adulte qui se sentait oppressé par une présence maternelle ou paternelle trop pesante. L’idée de les « rappeler » pour leur demander de l’aide peut parfois donner la nausée plutôt qu’un espoir de résolution. Cela ne signifie pas que la pratique de la nécromancie ne soit pas possible par d’autres voies moins personnelles. Les médiums et charlatans ont fait fortune en abusant de la crédulité de ceux qui recherchent éperdument un contact avec un être cher disparu. Les tables tournantes et les « séances » célèbres au 19ème siècle en témoignent de la façon la plus burlesque, tout comme la folie des « ouija » dans les années 60 dont les ventes en 1967 avaient dépassées celles du Monopoly.