Le film « The vvitch » rend toute sa légitimité au bouc comme véhicule de Satan. Le démon rôde tout d’abord invisible. Il se dévoile en déchirant l’écran dans des apparitions éclairs assez floues pour intriguer mais suffisamment explicites pour suggérer le maléfice. L’ignoble sorcière au fond des bois annonce sa présence. Il traque et fascine, frappe et émerveille emportant finalement l’âme des damnés dans les contrées d’exquises perditions. Et l’on n’oubliera pas ce regard scrutateur énigmatique d’un animal qui ne charme pas mais menace. Une incarnation de la dimension du mal insaisissable et envoûtant, celui de l’acte contre-nature et du prodige.