Ce fut comme un rêve celtique ou la réalité devient légende, sous les cris des corbeaux. Une présence furtive et amusée que je démasque lorsque les yeux clos, assis sous un arbre centenaire, tu m’apparais, flamboyant comme un ange au repos. Une reconnaissance immédiate de nos âmes qui contredisent la mémoire, et s’aimantent au fond des corps balbutiants, ivres de leur essence, jusqu’à trouver l’apaisement. Des images d’autres temps, viennent troubler le décor, mêlant les cartes, pour me détacher du “maintenant” illusoire et m’emmener au-delà vers la totalité innommable de l’éternité. Le masque de la mort voile soudain ton visage comme pour me mettre en garde, et m’ affranchir d’une autre vie. Ramenée sur le rivage, les cheveux épars, je ressens que rien ne sera plus jamais pareil, que mon regard reflète les nuances les plus noires et les plus lumineuses, celui d’un être hybride étranger au monde et à la destinée incertaine.